Méditation 3e dimanche de Pâques

Méditation sur le texte d’évangile : les pèlerins d’Emmaüs

Ce texte d’évangile se situe après la découverte du tombeau vide par les femmes et par Pierre, et juste avant l’apparition aux apôtres à qui il montre son côté ouvert et ses plaies aux mains.
Sue la route qui mène à Emmaüs, Jésus vient rejoindre deux compagnons, tristes des évènements passés à Jérusalem. Ils en parlent entre eux en chemin.
Jésus , qu’ils ne reconnaissent pas les interroge sur ce qui les préoccupe. C’est Cléophas , l’un des deux, qui s’étonne de son ignorance des évènements passés à Jérusalem. Et ils lui racontent les évènements dont ils ont été témoins.
C’est alors que Jésus prend la parole, et faisant appel à leur foi leur rappelle les écritures le concernant : de Moïse, en passant par les prophètes et toutes les écritures sur la venue du Sauveur dans le monde.
Au soir s’arrêtant dans une auberge, Jésus se laisse inviter par les deux pèlerins. C’est au cours du repas qu’ « il prend le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna ». La proximité, et l’intimité avec Lui est intime.
Et c’est là que la révélation se fait, qu’ils le reconnaissent. Il n’a plus besoin d’être avec eux, physiquement, ils savent au plus profond d’eux mêmes qu’il est là avec eux chaque jour.
Ils se rendent compte, à la relecture, que leurs cœurs brûlaient alors qu’Il leur racontait les écritures.
Ils ne peuvent que repartir vers Jérusalem retrouver leurs frères, les apôtres pour leurs dire qu’ils l’ont rencontré, qu’il est vivant et ressuscité.
Repartant vers les frères, ils sont dans la même consolation que Jean « qui vit et qui cru » quand il est arrivé au tombeau (Jn 20, 8). Le Christ n’a plus besoin d’être là physiquement, il reste au centre et présent. Sa parole, qui brûlait le cœur, est installée profondément dans la chair. Elle reste présente continuellement comme une braise incandescente, parole qui demeure en chacun de nous fidèlement.
Dans cette fraction du pain où il s’est fait reconnaitre, il nous invite à aimer d’amour authentique à sa ressemblance, de rayonner et de témoigner de sa présence.
Il nous convie à participer à ce repas intime, à recevoir le pain du Christ ressuscité : ce pain qu’il a partagé béni, rompu et offert. Il nous invite à nous nourrir à chaque eucharistie de sa vie qui réchauffe, réjouit, dynamise et envoie vers nos frères. Il reste au centre au cœur de nos vie, présent.

Geneviève